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8:30 - 18:30Publié le 09 Décembre 2022
La côte Atlantique de Martinique, longtemps réputée pour ses villas les pieds dans l’eau ou avec une vue imprenable sur la mer, voit aujourd’hui son marché de l’immobilier dégringoler suite aux invasions d’algues sargasses.
Cela fait maintenant 11 ans que certaines zones de la côte Atlantique martiniquaise connaissent des invasions d’algues sargasses. En se décomposant sur les plages, elles émettent de l’hydrogène sulfuré qui empeste l’air et peut être nocif pour la santé. Cette nuisance a un impact important sur le marché immobilier. Le prix des biens est en effet en chute libre d’au moins 25%. De nombreuses transactions n’arrivent également pas à leur terme. Il est devenu impossible pour de nombreux propriétaires de vendre leur logement pour déménager ailleurs.
Le marasme immobilier a poussé certains vendeurs à occulter les risques dus à la présence de sargasses. Cette attitude a poussé certains acheteurs à porter plainte et la justice leur a donné raison. On considérait ainsi auparavant que les algues sargasses étaient un vice naturel qui ne représente aucune nuisance pour un logement qui y est exposé. L’arrêté émis par la Cour de cassation le 15 juin 2022 a changé la donne. Les algues sargasses sont désormais considérées comme un vice caché extérieur à la chose vendue. Un vendeur qui dissimule la présence de sargasses à l’acheteur de son bien immobilier risque donc l’annulation de la transaction pour vice caché et une condamnation pour préjudice.