Publié le 08 Février 2024

Que l’on veuille acheter son logement ou trouver un bien en location, se loger reste compliqué en Guadeloupe.

Une accession à la propriété difficile

Même si la population est en baisse depuis quelques années en Guadeloupe, le nombre de ménages est toujours en hausse du fait du développement des familles monoparentales. La demande en logements reste donc forte. Il est cependant actuellement difficile de devenir propriétaire de sa résidence principale. Les prix, qui ont augmenté en Guadeloupe en moyenne de 25 % depuis 5 ans, ne sont pas encore en baisse. En parallèle, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt ont entraîné une diminution du pouvoir d’achat des ménages et réduit leur capacité à emprunter pour un achat immobilier. Selon la FNAIM, même si les taux d’intérêt devraient se stabiliser, les conditions d’octroi imposées par les banques restent restrictives. De plus, le PTZ est maintenant réservé aux logements collectifs alors que les Guadeloupéens plébiscitent les maisons individuelles.

Pas assez de locations

L’accès à la propriété étant restreint, de nombreuses personnes font le choix de rester locataire alors que le marché est déjà marqué par une pénurie de logements proposés à la location. La FNAIM souligne qu’il est important que les pouvoirs publics soutiennent les bailleurs privés, qui représentent 80% du parc locatif en Guadeloupe. Le développement de ce parc a été soutenu pendant 30 ans par des dispositifs de défiscalisation tels que la loi Pinel. Enfin, 15% des logements sont vacants en Guadeloupe. Cette vacance est liée à des problèmes d’insalubrité ou d’indivision en cas de succession difficile.